Historique du domaine

Voici la petite histoire du plateau de Ballarade et du domaine. L’actuel Domaine Clos Romain a pris vie sur les terres achetées par Pierre Cabanes, le père de Romain, tombé amoureux de ce lieu pour sa beauté, mais aussi pour son histoire et sa richesse archéologique.

Les mines de cuivre

L’empreinte du néolithique


Le domaine est situé en plein district minier de Péret-Cabrières, l’un des plus anciens centres métallurgiques d’Europe occidentale.
Les fouilles archéologiques notamment dans la grotte du Rhinocéros, ont permis de dater les premières occupations de cette zone au début du IIIème millénaire avant notre ère, ce qui correspond à la fin du Néolithique et au début de l’âge des métaux.

Les Neuf-bouches, toutes situées au domaine sur le plateau de Ballarade, sont les plus vastes cavités artificielles à ciel ouvert ayant permis l’extraction du cuivre sur le district à cette époque.

Ces découvertes ont pu mettre en lumière des populations récemment sédentarisées avec une économie traditionnelle basée sur l’agriculture et l’élevage, mais aussi une maîtrise de toute la chaîne opératoire liée au travail du cuivre, de l’extraction à la transformation du minerai.

Epoque Gallo-Romaine

Oléiculture ou vinification au temps des romains


L’existence de déblais, aujourd’hui disparus, et de vestiges d’une ferme gallo-romaine témoignent de l’activité agricole des hommes sur le plateau de Ballarade à cette période.

La présence d’un pressurage pour l’huile d’olive ou le vin au sein de cette villa a été mis en évidence à travers l’analyse architecturale et l’organisation de l’espace de cette ferme de la Combe de Fignols.

La chapelle Saint-Gely

De construction pré-romane datant du Xème siècle


Dominant le plateau, cet édifice en ruines ne fait l’objet d’aucun document retraçant son histoire. Ses secrets se dévoilent à travers son architecture : de construction initialement pré-romane datant du Xème siècle, comme en témoigne la porte principale, elle a ensuite été remaniée selon les méthodes romanes, comme le montrent les doublements des murs pour supporter le poids de la voûte.

Sa position dominante en faisait un point de rassemblement visible, à moins que ce lieu de culte chrétien ait été édifié sur un lieu de culte anciennement païen dédié à Mercure, comme l’étaient les lieux de culte situés en hauteur à l’époque romaine. Attenant à la chapelle, un batiment annexe fait évoquer les ruines d’une tour de gué romaine.

Le pastoralisme

XIIeme siecle


L’activité pastorale d’antan se dessine sur l’ensemble du domaine, où se trouvent clairsemées de nombreuses capitelles, ces petites huttes de pierres sèches en forme de chapeau qui servaient à abriter bergers, outils ou produits agricoles.

Parallèlement à ces cabanes, les bergers édifiaient des murs d’épierrage que l’on retrouve parcellant le plateau.

Exploitations de barytine

Et implantation d’agriculteurs contemporains au XXeme siècle


Le XXeme siècle voit se développer les mines d’exploitation de la barytine sur les parties du domaine situées sur la commune de Lieuran-Cabrières. Ce minéral aux teintes ambrées était utilisé dans l’industrie pétrolière, la fabrication de peinture, de produits d’opacification radiologique voire même de feux d’artifice.

Parallèlement se développe l’actuelle oliveraie sur le versant sud du plateau de Ballarade, et la première des habitations voit le jour sous la forme d’un garage. Les vignes, au pied du plateau sur la route de Villeneuvette à Cabrières, commencent à être à nouveau travaillées.